Stranger in the night
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Ni franchement mauvais ni une franche réussite, L'Inconnu du Nord-Express se termine dans l'indifférence la plus totale, sans atteindre le suspens total auquel il aspirait. Pourquoi donc?
Parce que tout est convenu bien à l'avance.
La mise en place du film (très bonne en soit) où les deux individus se rencontrent dans le train pose malheureusement un postulat de départ où le doute ne sera jamais permis. C'est à dire d'un côté, le gentil & honnête Guy Haines et de l'autre le déterminé & fou furieux Bruno Anthony. C'est tout blanc et tout noir et jamais une nuance de gris ne vient s'immiscer dans le tableau.
Du coup, on est difficilement surpris sur le déroulement de l'histoire. C'est dommage car cette dernière aurait pue offrir son lot de tensions psychologiques. Au lieu de çà, la trame se poursuit sans proposer de véritables rebondissements. Qui pour croire que Guy Haines allait vraiment commettre le meurtre du père de Bruno Anthony? D'ailleurs dans cette scène, on se demande à quoi peut bien servir le chien de garde.
Sans véritable tension palpable, le film suit son cours et s'allonge même sur la fin. La scène du match de tennis devient interminable alors que (je supposes) Hitchock voulait créer un suspens pendant que B.Anthony retourne sur la scène de son forfait pour faire incriminer G.Haines. A noter qu'après la scène du chien, celle du briquet dans les égouts est aussi quelque peu incongru.
Toute l'intrigue s'achève finalement là où tout à commencé, le lieu du meurtre. La scène du manège a quand même pas mal vieilli et entre les cris d'effroi des jeunes femmes et les rires du jeune garçon, çà en devient vite comique. Le dénouement final est aussi manichéen que le reste du film.
Ce qui maintient l'intérêt de l'intrigue tout au long du film, c'est la mise en scène impeccable du maître, notamment ses jeux d'ombres & lumières, si chère au film en noir & blanc.
Créée
le 15 sept. 2015
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