Winter le dauphin cul-de-jatte : L'archétype du film familial avec tous les poncifs du genre.

L'Incroyable histoire de Winter le dauphin (2011) est l'archétype du film familial avec tous les poncifs du genre qui fera rêver n'importe quel gamin de moins de 10 ans si ce dernier parvient à être touché par le sort de ce dauphin cul-de-jatte.

Histoire que les spectateurs s'apitoient sur le sort des deux jeunes enfants, le premier a jamais connu son père (il s'est barré à sa naissance) et le second (la fille) a perdu sa mère lorsqu'elle était plus jeune. Quant à celui qui tient le rôle principal, asocial, il passe ses journées dans le garage à bricoler et entretien une belle amitié avec son cousin (qui doit le quitter pour partir à la guerre, on devine aisément qu'il n'en reviendra pas indemne, histoire de faire pleurer dans les chaumières et de faire un parallèle avec le handicape du dauphin).

Bref, le film Charles Martin Smith narre l'histoire vraie de Winter qui fut découvert en décembre 2005 par un pêcheur (pris au piège dans les cordages d'un casier à crabes), gravement blessé, il avait dû être amputé de sa queue, afin de rester en vie. Par miracle, il avait pu bénéficier d'une queue prosthétique (une prothèse caudale unique) qui lui permet (encore aujourd'hui) de mener un semblant de vie normale.
Histoire d'enjoliver le tout, le film raconte aussi l'histoire entre Winter et ce jeune garçon, une magnifique rencontre qui va se transformer en une véritable amitié (bref, rien de nouveau puisqu'il vous suffit de remplacer le thème du handicape par la captivité et vous obtenez Sauvez Willy - 1993).

Extrêmement prévisible (le coup du militaire champion de natation qui se retrouve handicapé à cause de la guerre et se retrouve au même stade que le dauphin et qui va devoir s'accepter tel qu'il est), ajoutez à cela des séquences d'une inutilité aberrantes (les scènes avec l'hélicoptère), la conversion en 3D relief qui ne sert strictement à rien ou encore les plans en CGI de Winter (d'immondes trucages), ce qui est sûr, c'est que le film est à réserver aux moins de 10 ans, car les plus vieux risquent fort de trouver le temps long (d'autant plus que le film dure plus de 110 minutes !).

Concernant la distribution, là aussi c'est la déception, car aucun des acteurs n'est en mesure de sauver le film, à savoir Harry Connick Jr, Ashley Judd, Kris Kristofferson ou Morgan Freeman (qui n'apparaît qu'au bout de 60 minutes).

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le 23 nov. 2011

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