Le musée Grévin

C'est la bande annonce et une interview de Pierre Niney qui m'ont donné l'envie de donner une chance à ce film français. Erreur.

Premier étonnement : lors d'un discours de Cousteau, celui-ci est coupé par la montée en puissance de la musique alors qu'on aurait bien aimé en savoir plus sur les motivations du bonhomme.
Deuxième étonnement : l'effet est réitéré sur une lettre que la femme de Cousteau envoie à son fils en pension (contre son gré). Là encore, on aurait aimé en connaître le contenu, mais non.

Après ça, l'étonnement n'est plus là et on comprend vite que la volonté de raconter une histoire intime n'est pas assumée. Le développement des relations intimes entre les personnages arrive la plupart du temps comme un cheveu sur la soupe (à part la rencontre de Philippe et de sa femme ainsi qu'une scène d'annonce de mort, très bien jouées et mises en scène).
La réalisation préfèrera se concentrer sur des scènes sous-marines d'un inésthétisme et d'une banalité flagrants (je vous conseille grandement "Océans" pour vous réconforter).
On ne ressent pas du tout les différents lieux de tournage : tout le film aurait pu être tourné sur fond vert que l'on aurait pas vu de différence.

Le film manque d'incarnation et d'un véritable rôle principal. Mais cela est beaucoup plus dû au scénario très creux, qu'aux comédiens qui se débrouillent comme ils peuvent dans ce recueil de faits sur la vie de Cousteau (mention spéciale à Audrey Tautou et Vincent Heneine, très touchants).

Pour terminer, la mise en scène des messages écologiques sont d'une lourdeur peut-être jamais égalée au cinéma. A titre comparatif : le message écologique de "Cowspiracy" vous convaincra en une scène en mer, quand "L'Odyssée" vous fera doucement rigoler.