Voir le film

Traductrice et violoncelliste, Louisa/Lucy Fly est une jeune femme douce qui range sa vie dans des cases étanches, cases qui ne doivent en aucun cas se mêler les unes aux autres, tout comme Teiji range ses photos dans un meuble fermé à clé, dans des dossiers numérotés.
Elle est suédoise avec un passé qui pèse sur ses frêles épaules. Quel passé d'ailleurs ? Quelques flashbacks nous indiquent une violence sous-jacente...
D'ailleurs tout le film est sous forme de flashbacks, et les faits s'imbriquent comme les pièces d'un puzzle aux teintes grises.
Film presque monochrome, au point que l'on focalise sur les lèvres purpurines de Lily.
Je n'ai pas lu le livre. A vrai dire, je n'ai pas envie de le lire maintenant.
Alicia Vikander porte "L'oiseau-tempête", de douce elle devient mutique et inquiétante. Riley Keough passe de l'insouciance typiquement américaine à la mélancolie fébrile, Naoki Kobayashi s'enfonce dans l'obscurité, son passe-temps, la photographie minimaliste, rongeant sa vie, et c'est peu de le dire.
C'est beau, c'est lent, ça manque d'un peu d'originalité, de piquant.
Mais il se laisse regarder. La fin est en soi une... délivrance ?
Délicat et triste.

Elisariel
6
Écrit par

Créée

le 24 nov. 2019

Critique lue 1.5K fois

3 j'aime

Elisariel

Écrit par

Critique lue 1.5K fois

3

D'autres avis sur L'Oiseau-tempête

L'Oiseau-tempête
Elisariel
6

Le poids de la culpabilité

Traductrice et violoncelliste, Louisa/Lucy Fly est une jeune femme douce qui range sa vie dans des cases étanches, cases qui ne doivent en aucun cas se mêler les unes aux autres, tout comme Teiji...

le 24 nov. 2019

3 j'aime

L'Oiseau-tempête
Szalinowski
4

Pour l'amour d'Alicia

Le nez d'Alicia Vikander est à ma culture cinéphile ce que celui de Cléopâtre est à la face du monde : eut-il été différent que rien ne serait pareil. En tout cas, je n'aurais plus que probablement...

le 13 déc. 2019

3 j'aime

1

L'Oiseau-tempête
Val_Cancun
5

Tempête dans un verre d'eau

Son grand complice Richard Glatzer étant décédé en 2015, le réalisateur américain Wash Wastemoreland officie désormais seul, pour son deuxième film sorti cette année après "Colette".Adaptation du...

le 9 févr. 2023

3 j'aime

Du même critique

Avengers: Infinity War
Elisariel
8

... A l'infinité de l'amour...

Blockbuster choral où les histoires s'entremêlent pour tisser un film flamboyant et épique. Il sort nettement du lot car il porte en lui le reflet d'une tragédie grecque violente, inhumaine dans ses...

le 1 mai 2018

18 j'aime

12

Ready Player One
Elisariel
3

Vacuité virtuelle

Quel tapage médiatique ! Parce que c'est Steven Spielberg ? Je l'ai vu en version numérique. Je pense sincèrement que la version 3D n'aurait rien changé à ma décevante sidération. Que dire sans...

le 6 avr. 2018

16 j'aime

20

Blade Runner 2049
Elisariel
9

... Et la nuit n'en finit plus de nous broyer.

Des pluies noires acides et angoissantes aux cendres brumeuses et mélancoliques. Les humains fragiles et immoraux, des Nexus endurants et effroyablement humains. Un scientifique aveugle, un ange...

le 10 mars 2018

16 j'aime

13