Death race dans la neige, braquage à l’italienne, biopic avec Vanessa Kirby… must see movie!

Ce film raconte une tranche de vie d’un certain « Mr Jones », le titre original. La true story d’un jeune gallois en cette année de 1933. Pas d’arrangement avec l’histoire, pas de vérité aménagée ici, à l’inverse de l’excellent oscarisé « Argo » de Ben Affleck mais à régurgiter une fois que l’on fait l’effort d’étudier l’histoire des faits et que l’on comprend le tour de passe à passe à l’unique profit de certain. Ici le thème derrière la petite - et la Grande histoire- , c’est le combat de la vérité. De cette petite flamme contre la propagande, les arrangements, l’autocensure, le confort, le profit - toute ressemblance avec notre monde contempain est purement fortuite - …Et on peut saluer le film déjà qui dans son récit respecte le fait et la vérité historique.

Pas de spoiler, bien sûr la vérité perd, comme souvent dans la vraie vie. Rappelez vous l’Oscar du meilleur film 2013, et puis vous découvrirez aussi que le Prix Pulitzer 1932 sorte d’Oscar accordé aux meilleurs journalistes n’a jamais été retiré à celui qui diffamé Mr Jones, lanceur d’alerte avant l’heure.

Mais même si la vérité perd, « l’Ombre de Staline » c’est un film génial. Un thriller politique biographique historique, bourré d’action, de suspense. On a même une pépette en sucre, je parle de Vanessa Kirby, qui a joué dans des maxi franchises comme Mission Impossible ou Fast & Furious. C’est dire la bonnassitude de la dame si j’ose dire. Dans le film on aura des battles, du vrai fight, mais juste sans les sabres laser, on s’en tient à la joute verbale, celle de la vérité nue contre les forces du côté obscure. Et un combat épique puisque monsieur Jones se battra seul contre tous. Contre :

• Sa chérie, au sujet d’une hypothétique double vérité… transposable à l'infini..j'adore..


• Son patron, premier ministre britannique, qui lui demandera deux fois de renoncer à la vérité, concernant Hitler et concernant Staline…c’est dire la sagacité de nos élites…


• Son mentor, prix Pulitzer et ses pairs journalistes, pour qui l'information est plus un gagne pain qu'un noble devoir… allo BFMTV et consort...


• Son alter ego, George Orwell, intellectuel pro-communiste, qui finira par raconter cette même histoire dans son livre « La Ferme des Animaux » , en surmontant sa propre autocensure d’alors due à son amour de l’idéal égalitaire promis par les bolcheviques et l’autocensure de l’époque, celle des pays alliés, pour qui Staline était… un ami.

Dans ce film on aura aussi de la tension, des bagarres, des morts, et même des zombies …mais juste sans les effets pyrotechniques spectaculaires habituels. On y verra quand même :

• Un mort accidentellement… avec quatre balles dans le dos


• Une évasion … d’une première classe de train en voyage diplomatique


• Une bagarre générale… pour quelques grain de blés


• Un enlèvement d’une jeune femme…pour avoir répondu à une question


• Une arnaque montée de toute pièce pour voler…un bout de pain et de saucisson


• Une course poursuite façon death race… à pied dans la campagne enneigée


• Des morts déjà mort mais aussi des morts vivants… oui, au moment où on les enterre, ils sont vivants


• Des cannibales … c’est quoi ce morceau de poulet déjà ?

Un mot sur Staline quand même, puisque le titre du film parle de son ombre. Il faut savoir que l’impitoyable dictateur soviétique surpasse Adolphe Hitler au classement établi des saloperies humaines ayant causé le plus de morts toutes époques confondues. Hitler score a 17 millions, Staline fait mieux, les estimations actuelles avoisinnent les 30 millions. Mais lui c’était notre ami, c’est pas pareil.

La réalité dépasse la fiction. Alors ce film je l’ai regardé avec mes ados. Comme j’ai regardé avec eux la franchise Fast & Furious. Et dans le deux cas, on y trouve des réponses à la question de base : c’est quoi un homme ?

Bon film ))

PS j'ai réussi à écrire tout ce papier sans y mentionner le mot Holodomor...ah non mince, loupé.