L'Ordinateur qui défie les lois essentielles de la logique.

Une histoire a le droit de ne pas être réaliste, mais elle se doit toujours d’être crédible. Ce n’est justement pas le cas de « L’Ordinateur en folie », film des Studios Disney de 1969, dont le scénario peine à convaincre tant il est absurde et sans fondement. Un étudiant, pas franchement studieux, se voit posséder par l’intelligence d’un ordinateur après avoir malencontreusement reçu une décharge en faisant des branchements une nuit de tempête. Bon… pas besoin d’en dire plus, vous l’avez déjà compris, l’intrigue est grotesque et manque clairement de vision et d’ambition.


Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais les erreurs et les maladresses scénaristiques sont légion, en plus des prises de liberté avec les notions élémentaires de logiques. A minima, cela pourrait encore passer, mais il y en a beaucoup trop.


Lorsque le spitch ne prend pas, il n’y a rien à faire pour sauver l’œuvre d’un naufrage. Et il faut dire que les autres aspects du film n’aident pas à relever le niveau. La musique n’est pas du tout remarquable, un secteur qui parait même franchement bâclé. L’ambiance et les décors n’ont rien de satisfaisant ou de dépaysant. Par-dessus tout, les acteurs ne m’ont pas du tout convaincu. Aucun d’eux ne transparait. Ils sont tous, pour ainsi dire, d’une banalité déconcertante. Même Kurt Russell, malgré l’immense carrière future qu’on lui connait, est affreusement décevant ici. Son rôle est aussi des plus agaçant, et on peine à se prendre en sympathie pour lui.


Tout m’a laissé de marbre dans ce film, même si je reconnais que la dernière ligne droite monte d’un cran le suspens. D’une certaine manière, le dénouement est plus satisfaisant que le reste du film. L’introduction est calamiteuse, le début du scénario ne donne pas envie d’aller plus loin, avec des trucages abominables et d’une pauvreté injustifiables, je pense notamment à l’examen des yeux de Dexter après qu’il soit possédé par l’ordinateur, on découvre dans ces pupilles les écrans agités d’un ordinateur, sans même un effet d’intégration… enfin je vous laisse découvrir ça par vous-même, c’est tellement peu subtil que j’ai du mal à le décrire justement. Quoi qu’il en soit, tout semble au rabais ici.


Par-dessus tout, il faut ajouter à cela la dimension extrêmement convenue de l'intrigue. Je devinais la fin du film alors même que je n'en avais vu que la moitié.


C’est vraiment l’une des pires productions de Disney que j’ai eu à voir jusqu’à maintenant. Je ne vous conseille pas ce film. Il est clairement sans intérêt.

Créée

le 5 mai 2020

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Casse-Bonbon

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