Grand causou, petit faisou
Si le dernier film de Kassovitz n'est pas dénué d'intérêt et porte de belles idées, reste qu'en cinéma pur, l'alchimie est loin d'être parfaite. Quelques éclairs de mise en scène viennent traverser le film, mais ne se lie pas parfaitement avec le traitement assez factuel de l'histoire. Des problèmes de jeu viennent aussi calmer les ardeurs du spectateur.
Personnellement, le fait que Kassovitz endosse le 1er rôle m'a un peu gêné. C'est un peu "convenient" comme dirait les anglais, son personnage est celui qui porte le même message que lui. Même si le parallèle entre le négociateur et le réalisateur est un axe sans doute souhaité par Kassovitz (on lui met des batons dans les roues pour porter son projet à bien; c'est un immense bordel avec trop d'interlocuteurs; la décision finale lui échappe;etc...), je trouve que l'immersion s'en retrouve amoindrie.
Reste une solide reconstitution d'un beau gâchis. Guère plus.