Money Monster
Il a du nez, Christophe Barratier. Sur les marchés, de plus en plus souvent de films sur l'économie mondialisée. On pensait le voir venir de loin, le petit malin, et recycler son succès sur un air...
le 22 juin 2016
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Ce biopic en forme de thriller dramatique financier est à la fois un film à charge (contre les traders, tous montrés comme de gros enfoirés cyniques et immatures) et un plaidoyer à la décharge de Jérome Kerviel : en sortant du film, tout ce qu'on peut trouver à lui reprocher est d'être devenu accro à un jeu que ses collègues et supérieurs lui ont appris et lui ont intimé de jouer à outrance, de préférence hors des sentiers battus (comprendre : hors du cadre légal).
Après Le loup de Wall Street, qui se la jouait face caméra "Vous ne comprenez rien à tout ce charabia technique ? Aucune importance !", et The Big Short, qui échouait dans ses tentatives de vulgarisation, Christophe Barratier choisit une troisième option : ne cherchant jamais à faire dans la pédagogie, genre "la Bourse pour les nuls", il noie le langage des traders dans une cacophonie hystérique qui le rend encore plus imbitable. Paumé dans ce vertige de chiffres, de codes, d’anglicismes et de termes abscons, le spectateur doit alors lire entre les lignes, décrypter les visages et les humeurs, pour suivre quasiment à l'intuition une histoire qui n'en devient paradoxalement que plus intéressante.
Créée
le 29 juil. 2016
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