Khaled a fui Alep. Il arrive par cargo à Helsinki et demande immédiatement l'asile politique. Pendant ce temps là, Wikhstrom abandonne simultanément son travail de VRP et sa femme et décide d'ouvrir un restaurant après avoir joué ses économies au poker.
On retrouve l'univers étrange de Kaurismaki. Un peu trop peut-être, le réalisateur semblant ne pas chercher à renouveler son cinéma. Ses personnages sont toujours taiseux, peu expressifs et à tendance dépressive. Les situations sont poétiques et cocasses. C'est ce contraste entre la nature des personnages et leur environnement qui crée le burlesque, ici essentiellemnt chez Wikhstrom. Pour Khaled, le réalisateur essaie d'être au plus près de la réalité des réfugiés. Le récit de sa fuite de Syrie, la façon dont les autorités finlandaises le reçoivent, sa vie de clandestin se déroulent au premier degrés et sont complétées par des images réelles d'Alep bombardée. Cette différence de traitement perturbe un peu la lecture du film. Si chaque partie est parfaitement réussie, leur assemblage donne au récit une tonalité étrange dont on ne sait que penser.

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le 8 sept. 2017

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