Reportage romanesque sur la légion élevé au niveau du mythe, davantage encore que pour « pépé le moko », la mémoire de l’époque restera marqué par ce personnage de l’aventurier désespéré et acculé, retrouvant dans l’exil et le danger une sorte de dignité tragique, thématique que Carné sublimera avec un tout autre bonheur dans « le jour se lève » quelques années plus tard.Le style visuel de Duvivier est certes souvent magistral, mais 80 années après la vérité est que l’œuvre nous donne plutôt à voir un folklore vieillot et assez déplaisant, où le pessimisme quasi morbide de Duvivier ne connait guère de nuance lorsqu’il recherche à tout prix l’ivresse viscérale d’un nihilisme retourné contre une société qu’il abhorre.