Un curieux western qui commence magnifiquement bien ! Le désert, un Indien en embuscade, la silhouette d’un homme qui a été torturé... et James Garner qui sauve Bibi Andersson errant dans les dunes de sable ! La caméra s’envole et avec elle la formidable musique de Neal Hefti. On sent que le metteur en scène lorgne gentiment vers le western spaghetti en s’appropriant ses codes. Prometteur.
Et après ? Plus rien si ce n’est un sentiment de gâchis. Pourtant, le propos de ce western est plutôt moderne notamment sur le sort des Apaches trimballés de territoires en territoires. Le personnage joué par Bibi Andersson lui-même est inédit pour l’époque. Cette épouse de commerçant n’a qu’un but : retrouver la tribu indienne qui l’a capturée autrefois pour récupérer le bébé qu’elle a eue pendant sa séquestration avec l’un des guerriers. Malgré tout ça, le film s’étire en longueur avec trop de personnages sans intérêt (Sidney Poitier n’est pas gâté à ce niveau-là !) alors que le couple formé par Bibi Andersson et Dennis Weaver et que le chef indien sont étrangement relégués au second plan. Et le film s’enlise doucement dans la chaleur du désert étouffant à jamais tout espoir de le voir renaître de ses cendres.
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