La Belle et la Bête. Histoire d’amour classique, connue de tous grâce aux studios Disney mais dont la version de Jean Cocteau mériterait d’être davantage vue et revue par chacun.
En soi, le scénario reste le même, mais par la réalisation de Cocteau, en noir et blanc, l’histoire est bien plus prenante. Les décors, issus de la campagne française, aident à la véracité de cette histoire qu’on a toujours imaginé mais à laquelle on a du mal à croire. Tous les détails présents dans le château de la bête donnent vie au lieu, comme s’il était un personnage à part entière de l’intrigue. Autre détail qui a toute son importance pour cette histoire : la physionomie de la bête. Le maquillage, du visage ainsi que des mains et des griffes, est saisissant, la bête en chaire et en os se retrouve face à nous. Somptueusement vêtue, le côté bête-homme est extrêmement bien rendu, que ce soit par les manières de la bête on par sa manière de flairer une proie. La performance de Jean Marais, qui incarne trois rôles dans ce film, est formidable, l’acteur est juste dans ses trois interprétations. J’aime particulièrement Jean Marais, qui montre toute la nuance de son jeu et qui ne se cantonne pas à sa beauté.
Le duo Josette Day/Jean Marais fonctionne très bien et continue de donner un aspect réel à ce conte, qui est un plaisir à redécouvrir grâce à la réalisation de Jean Cocteau.