Jean Cocteau, poète, tourne un conte classique sur fond de kitch gréco-égypto-médiévalo-renaissance. Mais le charme désuet de ce conte n'a pas trouvé d'écho en moi. Cocteau a t-il voulu coller à une sorte de "cahier des charges" grand public ? J'ai l'impression qu'il a bridé son côté dadaïste et surréaliste (les mains chandeliers mises à part). Cinématographiquement, la belle et la bête a vieilli. Passent encore les plans très sages, le studio, les trucages à deux francs (la bête est à peu près réussie - heureusement ). Mais le jeu des acteurs, très marqué années 40 (voire boulevards parisiens des années 40) détonne aujourd'hui. La fin, bien trop courte, est expédiée en 2 coups de cuillère à pot.
La belle et la bête est donc devenu un film culturel, un marqueur de son époque. A voir comme une curiosité.