Critique à écouter ici
« La Bonne Épouse est avant tout la compagne de son mari, ce qui suppose oubli de soi, compréhension et bonne humeur ». Voici le premier pilier que l’on apprend à l’école ménagère de Van Der Berk. Ainsi, une femme doit savoir servir le thé à ses hôtes, se lever avant son mari et se coucher après.

Comme le dit le réalisateur, Martin Provost, « Ce film n’est pas associé au féminisme négatif, c’est un film joyeux ».
Dans La Bonne Épouse, on oublie rapidement la fiction et on est frappé par la soumission psychologique que subissaient les femmes dans un passé pas si lointain. Et, malgré le sujet délicat, le film est très drôle. Un humour de dialogue et de situation, souvent touchant. Peut-être un moyen subtil pour faire passer des messages ?


Chaque personnalité du film porte un message fort. L’école est tenue par une religieuse, Noémie Lvovsky, une vieille cuisinière, Yolande Moreau, et une riche veuve, Juliette Binoche. Toutes apportent leur lot de cliché de la bonne épouse.
Toutefois, ces femmes s’émancipent tout au long du film. Un film d’une forte cadence, frappé par des rebondissements réguliers. L’évolution la plus significative c’est celle de l’héroïne, jouée par Juliette Binoche.
Elle passe lentement de la bourgeoise soumise, à la femme libre. Elle est formidable dans ce rôle. Elle est d’ailleurs à la tête d’une scène finale magique. À la manière d’une comédie musicale, remarquablement interprétée par les femmes du film. Un casting épatant.
Un scénario portant l’espérance d’un féminisme positif, un féminisme qui ne se construit pas en opposition à l’homme.

AxelCuguilliere
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 31 mars 2020

Critique lue 402 fois

2 j'aime

Critique lue 402 fois

2

D'autres avis sur La Bonne Épouse

La Bonne Épouse
Adagiooo
4

Pilier 1

Le film avait plein d'arguments : Juliette Binoche - Noémie Lvovsky - Yolande Moreau- Edouard Baer - Rapidement Berléand, l'évolution du rôle de la femme, la veille de 68, l'homosexualité , le refus...

le 27 juin 2020

22 j'aime

1

La Bonne Épouse
Electron
6

Les 7 piliers de la parfaite ménagère

Nous sommes en Alsace, à l’École ménagère Van Der Beck, au cours de l’année scolaire 1967-1968. Dirigée par M. et Mme Van Der Beck (François Berléand et Juliette Binoche), l’école entretient un...

le 1 mars 2020

21 j'aime

19

La Bonne Épouse
socrate
6

Devenir une bonne ménagère

Si on oublie les un peu lourdes ficelles scénaristiques qui permettent au réalisateur d’amener ses personnages où il veut, le film est plaisant, car les personnages sont incarnés par d’excellents...

le 13 juil. 2020

15 j'aime

11

Du même critique

Qu'un sang impur...
AxelCuguilliere
7

Un titre qui tient ses promesses

Dès les premières minutes, le sang coule. Qu’un sang impur…, film sur la guerre d’Algérie, débute avec l’exécution des combattants du FLN par des soldats français après un tirage à la courte paille...

le 3 févr. 2020

2 j'aime

Woman
AxelCuguilliere
5

Woman. Un titre aussi universel que parlant.

Critique à écouter ici Avec plus de 2000 interviews dans 50 pays, ce documentaire est une ode à la femme et aux diversités culturelles de ce monde. Des témoignages bouleversants, comme ceux de deux...

le 4 mars 2020

1 j'aime

1

Le Cas Richard Jewell
AxelCuguilliere
5

Histoire passionante, réalisation décevante

Critique à écouter ici Clint Eastwood réalisateur. Un agent de sécurité accusé d’être un terroriste. Tout était réuni pour faire un film palpitant. Mais ce n’est pas le cas. Lors des JO d’Atlanta en...

le 31 mars 2020

1 j'aime