Une critique, pour ma part, se lit après avoir visionné un film.

L’admiration de Jean Renoir pour les femmes que l’on rencontre dans Paris et son adoration pour l’acteur Michel Simon l’ont poussé à adapté ce livre de Georges de la Fouchardière au cinéma.

Réalisé à l’été 1931, Jean Renoir, un des fils du peintre Auguste Renoir, filme avec réalisme en extérieurs à Montmartre ainsi qu’aux studios de Billancourt (fermés depuis 1992) la déchéance d’un homme, Maurice Legrand.
Grâce au succès financier de la comédie On Purge Bébé, les producteurs lui ont donné l’aval pour réaliser son film parlant.
À savoir : à l’époque, ajouter des microphones et le son pouvait vite devenir une ruine. Il fallait donc certaines garanties.

Revenons à ce film, de quoi parle t’il ?

Il traite d’un homme effacé, marié à une femme acariâtre, qui a pour seule distraction : la peinture à l’huile.
Au hasard d’une ruelle, proche d’un escalier, Maurice Legrand tombe amoureux de Lulu, campée par Janie Marèse (qui perdra la vie dans un tragique accident de voiture quelques jours après le tournage), jeune femme sous la protection d’un proxénète, Dédé. Ce dernier, la pousse dans les bras de Maurice. S’en suit une manipulation machiavélique pour lui extirper le moindre sou.
Des tableaux offerts à Lulu, ils en feront leur gagne-pain grâce à un stratagème plutôt.. déconcertant.

Le nom fait-il l’œuvre ? Cette question se soulève dans le film.

Après de multiples « soit pas con Maurice » on arrive à cette brisure. L’instant qui détermine que c’est une œuvre dramatique. Le jeu de dupe est terminé, Maurice apprend la vérité. Une nuit de réflexion ne calmera pas sa honte, sa tristesse et sa colère il revient chez Lulu chercher des explications.
Moqueuse, riant aux éclats .. il la tue en contre champ puis s’en va.

La malchance et le passif de Dédé le désigneront comme coupable idéal. Il sera jugé et condamné à mort.

Pour Maurice, ce sera une tout autre condamnation...

Critique écrite après le visionnage de mon premier Renoir.

marius_brachanet
8

Créée

le 21 mars 2021

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Marius B.

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