La Chorale
6.8
La Chorale

Court-métrage de Kristóf Deák (2016)

A priori, le sujet ne m'inspirait pas plus que ça et le début ne surprend pas spécialement par rapport à la courte présentation que j'avais lue. Par contre, le film est présenté comme américain (Oscar 2017 du meilleur court métrage de fiction), alors que tout se passe en Hongrie, filmé par un hongrois. Ambiance de classe de collège, avec une nouvelle (Szófi) qui cherche à se faire accepter par une communauté déjà bien en place. Cela devrait passer par le fait qu'elle se fait rapidement une nouvelle amie : Liza (Dorka Hais). Il y a aussi le fait qu'un chœur de qualité est actif dans l'établissement. Miss Erika (Zsófia Szamosi) qui dirige cet ensemble est rapidement au centre des préoccupations, car elle fait comprendre à Szófi (Dorka Gáspárfalvi) qu'elle n'apprécie pas franchement la qualité de son chant. Quelque chose que Szófi (comme le spectateur) a du mal à comprendre, jusqu'au moment où on entend son amie Liza qui elle a une voix d'ange. Bref, on a droit à l'établissement d'une amitié dans des conditions spéciales, car Szófi a du mal à se confier sur ce qui lui tient le plus à cœur. Jusqu'au moment où le chœur se produit en public, dans le but de décrocher une nouvelle distinction. Avec une idée très simple, le réalisateur emporte l'adhésion du spectateur.


Kristof Deàk filme un milieu pour montrer les relations de pouvoir, qui sont déjà en place ou qui s'établissent. Il montre comment ces relations peuvent perdurer en faisant souffrir certains. Il se montre très habile pour imaginer un moyen particulièrement simple et efficace pour résoudre des tensions.


La réalisation est soignée, aussi bien du côté des décors que des situations qui permettent au spectateur, en 25 minutes, de bien s'imprégner d'une ambiance qui évolue avec les situations. Les scènes montrent que tout ce qui se passe au sein du groupe classe ainsi que des mini groupes d’affinités a son importance : dans la salle de classe, dans la cour de récréation, à la maison et en répétition. Malgré les regroupements par affinités, quand il s'agit de chanter et de faire corps, l'ensemble est capable d'une véritable unité. Le réalisateur a la bonne idée de laisser la surprise au spectateur sur ce dont le groupe est vraiment capable !

Electron
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Courts métrages, Vus au ciné en 2017 et Les nuits en or (2017)

Créée

le 20 juin 2017

Critique lue 739 fois

4 j'aime

2 commentaires

Electron

Écrit par

Critique lue 739 fois

4
2

Du même critique

Un jour sans fin
Electron
8

Parce qu’elle le vaut bien

Phil Connors (Bill Murray) est présentateur météo à la télévision de Pittsburgh. Se prenant pour une vedette, il rechigne à couvrir encore une fois le jour de la marmotte à Punxsutawney, charmante...

le 26 juin 2013

111 j'aime

31

Vivarium
Electron
7

Vol dans un nid de coucou

L’introduction (pendant le générique) est très annonciatrice du film, avec ce petit du coucou, éclos dans le nid d’une autre espèce et qui finit par en expulser les petits des légitimes...

le 6 nov. 2019

78 j'aime

4

Quai d'Orsay
Electron
8

OTAN en emporte le vent

L’avant-première en présence de Bertrand Tavernier fut un régal. Le débat a mis en évidence sa connaissance encyclopédique du cinéma (son Anthologie du cinéma américain est une référence). Une...

le 5 nov. 2013

78 j'aime

20