Marc Aurèle a deux fils: l'un son héritier naturel, Commode, et l'autre son fils adoptif, le général fictif Livius, légat des légions du Danube. Mais Livius refuse le titre impérial, il est le seul à défendre Commode, dont sa soeur souhaite sa destitution. Une grande conspiration se lève contre l'Empereur mais Livius, dernier bâton de Commode, désarçonne les séditieux mais poussé par Antonia, il capitule et poste ses troupes aux portes de Rome. Commode, plus malin, pille les comptes de Rome et achète l'armée, mais sa folie le perdra, et tout Rome va payer. Il perd la vie dans un combat singulier fou contre Livius.
C'est un film spectaculaire, on a du mal à se rendre compte le travail derrière tous ces décors, cette mobilisation de figurants, un forum construit sur mesure et qui de nos jours serait impossible à reproduire. Il y'avait une technique, une culture, un savoir à fair à cette époque. Le producteur s'est notamment ruiné avec ce forum.
Le film est très intelligent, propose un scénario différent pour l'époque mais le copier comme l'a fait Gladiator a été une mauvaise idée car en caricaturant ce film on ne peut que faire un film médiocre, sans saveur et sans substance.
Beaucoup d'éléments historiques de Rome figurent dans ce film, la passation de pouvoir, les putschs militaires, l'argent et les complots, les destins tragiques et l'avarice.
On retrouve un bon Marc Aurèle, qui n'est pas un vieillard ahuri et parlant avec une voix de "vieux papi" exagérée. Je n'en dirais pas beaucoup sur Antonia (normalement Lucilla). Le jeu d'acteur est assez inégal, certains sont absents, certains sont compétents, dans leur rôle. Stephen Boyd démarre moyennement, mais dans la progression du film il s'améliore.
Au niveau de l'authenticité historique, on retrouve beaucoup de bêtises, je pense que la fin est raté. L'incendie, le sauvetage de Livius et le combat singulier entre Livius et Commode, Vérus le gladiateur qui est soit-disant le père de Commode, je pense que ce film ne se fait pas honneur avec toutes ces absurdités et qu'il aurait du prioriser l'authenticité, car justement on ne s'attend à pas un produit dérivé comme Gladiator et retrouver des éléments féodales dans une époque encore fortement hellénisée.
Le titre lui-même ne correspond pas: il s'agit de la fin des Antonins, et du début du morcellement d'un Empire encore très hellénistique.
Un film fondamentale, comme on n'en voit plus, avec de grands déploiements de moyens, des batailles taillées sur mesure, une intrigue dans le détail, une richesse et un respect du cérémonial romain.