(Critique sans spoilers)
Le précurseur des YouTube Poops... dans les années 1990. Voilà tout est dit.
Quoi encore ? Que voulez-vous de plus ? Une critique détaillée, vous dites ?
Vous dites que j’aille me faire foutre ? Euh OK, j’y vais...
Le grand détournement : La classe américaine n'est pas le premier essai de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette. Il y a eu avant cela Ça détourne! et Derrick contre Superman (1992). Ils sont tous les trois très bons, mais j'ai une préférence pour celui-ci. Tous ces films sont des détournements de films connus (grands classiques américains pour la plupart des scènes utilisées), parodiant le genre des enquêtes policières à rebondissements, des punchlines à foison, des blagues osées mais qui font souvent mouche, et le tout doublé par les doubleurs français officiels des acteurs détournés, ce qui donne un énorme cachet, et cet ensemble improbable prend vie sous nos yeux... c'est la magie du cinéma en quelque sorte.
Attention, ce flim n’est pas un flim sur le cyclimse. Merci de votre compréhension.
Je crois que c'est le plus vieux film que j'ai pu voir qui se rapproche autant des détournements modernes, qui existent par chez nous (en France) depuis que le vidéaste Mozinor, grand fan du Grand détournement lui aussi, a débuté ses propres détournements originaux sur internet. Le détournement est un genre de comédie parodique qui ne sera pas du goût tout le monde, mais comme disait ma grand-mère :
C'est pas banal...
Non pas du tout !!! Elle disait : "Tu peux pas dire que t'aimes pas si t'as pas goûté..." (Mon oncle disait ça aussi mais c'était pas dans le même contexte) Bref !!! Le grand détournement est un film dont l'effort d'écriture et de réalisation est mis au service du rire et de la connerie... Un film qu'on peut vraiment regarder de deux manières : soit en plaçant son cerveau dans un placard et de préférence en regardant ça avec des amis (et bourré?), soit en restant sobre et en cherchant toutes les références et films utilisés dans cette oeuvre. On peut aussi faire les deux à la fois... du coup ça fait trois et je ne sais pas compter. Ou alors on compte pas la troisième manière puisque c'est le cumul des deux autres... Et là, je sais compter... Ou bien... on annule deux et...
Je sais pas toi, mais moi le mystère s’épaissit.
Enfin on le regarde, point. Mais un seul visionnage ne suffira probablement pas : les jeux de mots, blagues, références... on n'a jamais le temps de s'ennuyer. Tout s'enchaîne bien vite et parfois les acteurs peuvent être difficilement identifiables entre les scènes (puisque issues de films à la temporalité différente). Mais pas d'inquiétude, le fil rouge, même s'il est construit à base de flashbacks dans des flashbacks, est relativement simple au final, et si vraiment vous suiviez le film pour son scénario, ben là aussi rassurez-vous : il y a un vrai scénario original et travaillé malgré les apparences, digne d'une enquête de journalisme dépravée, parsemé de petites réflexions sur la tolérance, les relations, l'identité... Et quand je pense que nombre de films à gros budget ne travaillent pas leurs scénario à ce point, ça me rend malade...
... je te dis que j’ai mal au bide, j’ai la méga chiasse, putain... La méga chiasse !
C'est tout ce que je peux dire sur Le grand détournement, je pense que le mieux c'est encore de le regarder soi-même, se plonger dans le film, apprécier simplement. Si vous n'avez pas peur de la vulgarité, et que vous aimez Mozinor (ou les détournements en général) c'est pour vous !
Note : Ouiche Lorraine/20
(même si je crois qu'on dit une "quiche"...)