À l’instar de Charles Foster Kane et de ses dernières paroles Rosebud, ici nous avons affaire à l’homme le plus classe du monde qui lâcha comme ultimes paroles « monde de merde ». Il suffit de lire cette première phrase en guise de synopsis et vous comprenez dans quel genre de manège vous vous êtes aventurés. Un manège où le train des injures lancées par les protagonistes roulera sur les rails de votre indifférence, où des animaux partouzeurs de droite essaieront de vous effrayer tant bien que mal et où Peter, Steven et Dave mèneront une enquête tout aussi réjouissante que rebondissante. En revanche prenez garde à José, l’ennemi de George Abitbol : l’homme le plus classe du monde, c’est un homme qui n’est vraiment pas très sympa. Puis si vous avez le courage et la classe de rester jusqu’à la fin vous aurez le droit de manger des chips. Vous entendez ? Des chips ! C'est tout ce que ça vous fait quand je vous dis qu'on va manger des chips ?!
Outre ces affolantes aventures vous rencontrerez à travers cette enquête policière de nombreux personnages loufoques, notamment : un ouf malade, un juif arabe, un jus de tomate, deux cowboys aux mœurs particulières, un homme avec le cul qui brille qui fait rêver les ménagères, pas mal de PD aux dialogues hilarants… tout ça dans un sacré monde de merde.
Bref, une des meilleures comédies françaises pour ma part où l’absurde n’a d’égal que le fantasque des personnages et où les dialogues s’élèvent à un niveau de grandeur rarement égalé.