La Colère des Titans par Christine Deschamps

On sait exactement à quoi s'attendre quand on s'assoit devant la suite du remake pompeux du Choc des Titans. Pour être hyperbolique, cette séquelle est hyperbolique. Plus de tout. Un max de tout dans tous les domaines. Chronos remplace le Kraken et les dieux de l'Olympe se font vieux et perdent peu à peu de leur pouvoir. Du coup, ils peuvent saigner gentiment quand ils se foutent dessus. Et le héros chevelu beaucoup; il perd des litres de sang, qui lui collent la poussière au visage, mais il continue à galoper comme un furet. C'est d'ailleurs à ça qu'on identifie sa moitié humaine. A ça et à son indéfectible amour envers son fils, préado parfaitement lisse qui lui donne du "oui, père" à chacune des scènes dans lesquelles il apparaît. Vous l'aurez compris, les personnages ne brillent pas par leur profondeur psychologique, mais, hé, on n'est pas là pour ça. On est là pour voir du muscle huilé, du guerrier courageux, du dieu teigneux, des créatures sanguinaires, des volcans en éruption, des chevaux volants et des femmes gracieu... ah, non, là, je m'égare, y'a pas de femmes dans cette histoire là. Enfin une, pour le CSA certainement, mais elle joue avec la subtilité de Xéna la guerrière, donc ça compte pas. Elle n'est là que pour que le héros la regarde avec ses yeux de teckel tombé dans la piscine. Donc on ne peut pas se plaindre, ça fait ce que ça a à faire, en remâchant au passage ses sempiternels clichés hollywoodiens simplistes sur la famille patriarcale et en particulier le lien père-fils, quelle barbe.