La colère du spectateur, ouais !

Bon cette fois, j'en ai assez: je vomis. Je suis bon public, vraiment. Mais là, on tutoie carrément la démence. La mythologie est à ce point violée, sodomisée, lacérée, tout ce que votre imagination perverse pourra imaginer, que j'envisage sérieusement de porter plainte à... mais à qui ? Qu'est-ce que je n'ai pas du subir en regardant ce truc, bordel ! Zeus, le plus puissant des dieux, celui qui met au défi les membres immortels de sa famille (en train de souiller leurs jupettes de peur) dans l'Illiade de porter la main sur lui, oui, ce gars là, se fait assommer comme une lopette, trahi par Ares comme d'habitude dans les mauvaises resucées mythologiques alors que Homère le décrivait comme un dieu fort en gueule mais finalement pleutre, pleurnichant comme un lâche à la moindre petite blessure. Faut vraiment arrêter d'en faire le terrible méchant de base, c'est répugnant.

Et vas-y que j'élimine tout le panthéon grec en quelques dizaines de minutes, dans un effet spécial usé jusqu'à la corde, et vas-y que Zeus se fasse, heu... aspirer son pouvoir ? Vraiment ? Et Persée qui en a rien à foutre d'être là, qui refuse au début du film de sauver le monde parce qu'il a envie d'être avec son fils... Mais bordel, crétin, si la fin du monde arrive, ton fils sera MORT, tu comprends ça, abruti ? Quelle purge !

Le pire, c'est qu'il y a quelques images assez fun, capables de plus ou moins combler deux heures vides d'une existence désespérée. Mais bon, c'est tout de même vachement pompé sur la série des God of War, le gore et la fureur (autrement dit sa raison d'être) en moins. Alors quand ? A quand un film qui décide enfin de retranscrire fidèlement une des innombrables légendes mythologiques, déjà parfaites en soi ? De vieux films y étaient pourtant presque parvenus ! Non, les poussahs d'Hollywood préfèrent payer des armées de scénaristes incompétents pressés d'écrire ce genre de gloubi-goulba indigent au lieu de se servir gratuitement dans le patrimoine littéraire de l'humanité.

Quelle bande d'abrutis.

PS: Et, Liam, si tu pouvais cesser de te prostituer dans ces indicibles bordels numériques, tu me ferais plaisir, parce que je t'aime bien et que ça me fait mal, tu sais. Espèce de pute.