Dans la vie, chacun semble d’accord sur le fait qu’il existe deux types d’individus : ceux qui ne prennent pas de risques, et ceux qui en prennent. Mais il y a aussi de ceux qui prennent de risques mesurés sans trop se mouiller. A ce titre, « La Colle » rentre parfaitement dans cette troisième catégorie. Main dans la main, Christophe Turpin (scénariste) et Alexandre Castagnetti (réalisateur) s’attaquent à la thématique de la boucle temporelle dont le dénouement viendra de la réflexion. L’exercice était de base difficile ; le résultat est, quant à lui, en demi-teinte. Malgré un jeu d’acteur globalement correct, l’excitation liée à ce « jour sans fin » n’est jamais vraiment au rendez-vous, la faute à des personnages trop clichés, pas assez ponctuels dans l’instinct. Aucun ne sort vraiment du lot, et la complaisance manque. Mais quelques retournements de situation feront tout de même plaisir à un public concerné.