Là où son père Hayao dépouillait ses histoires de tout particularisme local, pour élaborer des univers oniriques fortement influencés par sa vision d'Epinal de l'Europe, le fils, Goro, joue à font la carte du Japon, et c'est vraiment dépaysant. Les sentiments sont infiniment plus subtils que dans les films occidentaux : personne ne se saute dessus pour s'embrasser à pleine bouche, les personnages rougissent à peine on leur pose les yeux dessus, et des comportements que nous trouvons banals provoquent l'hilarité des autres protagonistes... L'âme japonaise est un grand mystère, mais Goro Miyazaki est un guide hors pair, qu'on a envie de suivre au bout de cette histoire toute simple, pleine de poésie et de bons sentiments, parmi ces paysages pleins de verts inédits des villages japonais, en équilibre entre tradition et modernité.