Trilogie considérée souvent comme étant trois des plus grands chefs-d'oeuvre de l'Histoire du cinéma. Ce premier volet à quelque chose de très romanesque, pas seulement par son titre rappelant un roman de Malraux mais aussi par l'histoire qu'il raconte, les thèmes font clairement penser aux oeuvres de Dostoievski ou Zola. Le film est par moments très dur avec les abominations commises sous l'Occupation japonaise de la Mandchourie, ou un jeune cadre idéaliste des aciéries mandchoues dirigées par l'état nippon est envoyé s'occuper des mines de charbon. Durant près de 3h30, c'est un peu une fable sur la lutte entre l'Humanisme et la tyrannie, la monstruosité. La mise en scène dans un noir et blanc crépusculaire est plus fascinante dans la première moitié mais il y a des plans et séquences magnifiquement horribles sur l'entièreté, avec un vrai souffle pour filmer les collines de poussières, les intérieurs dépouillés et les nuits d'épouvantes.