"J'vous l'dis comme j'le pense"
La Conquête prend appui sur l'attirance malsaine de chacun pour les ragots de la vie des personnalités publiques, le goût du sensationnel et l'attrait logique pour ce que l'on connaît déjà. Quelle meilleure publicité pour le film que ce que les médias nous bassinent à longueur d'année sur la personnalité française numéro 1 (ex aequo avec Yannick Noah) ?
Mais dans les faits, passé le plaisir d'identifier quel acteur correspond à tel politique, le film navigue entre le grotesque pas drôle et le sérieux ridicule d'imitations pas très éloignées de ce que pourraient produire des humoristes, sur scène ou chez Les guignols.
Que reste-t-il, alors ? Un film pas très élogieux pour le président, qui confirme le statut de névrosé complexé qui lui colle à la peau, et un témoignage historique assez romancé pour ne pas être austère. Avec de l'indulgence et un petit peu de curiosité, ça se regarde sans trop de difficulté ni de déplaisir, mais l'arrière-goût est quand même sacrément amer...