Calife à la place du calife.
Faire un film sur un homme d'état est toujours délicat, qui plus est quand l'homme en question est toujours en fonction. Cela demande un certain recul, de la poigne, de l'énergie, un semblant de mise en scène et avant tout un point de vue. Le réalisateur de l'excellent "J'irais au paradis car l'enfer est ici" échoue malheureusement à cet exercice. Si sa vision d'un monstre d'orgueil et d'ambition voulant donner un nouveau visage à la politique n'est pas totalement inintéressante (d'autant que Podalydès s'en sort avec les honneurs dans un rôle extrêmement casse-gueule), sa satire manque de souffle, de rythme, n'arrivant jamais à rendre son sujet exaltant, enchainant les séquences faciles et attendues, qui plus est trop écrites et pas assez mises en scène, pas aidée par des seconds rôles pour qui interprétation rime avec simple mimétisme.
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