Sur l'affiche on peut lire "See how it will happen... in your lifetime!". C'est quasiment un documentaire en fait. Nous sommes alors en 1955, deux ans avant le bipbip soviétique de Spoutnik et sept avant le "We choose to go to the Moon" de Kennedy, et Hollywood n'a semble-t'il aucune connaissance scientifique. Il connait vaguement le nom des planètes, a un petit support de physique (autant qu'un gamin de 10 ans, hein, la gravité quoi) mais n'a aucune notion du reste. Enfin si, Hollywood avait compris qu'on ne pouvait pas sortir dans l'espace sans un minimum de protection. En revanche sortir un gant sur Mars, pas de problème. Se mettre à poil dans la fusée alors que la porte (oui c'est une porte, pas un sas, une porte) n'est pas refermée non plus.

Le film s'entiche de six militaires-architectes-scientifiques-pilotes, des couteaux suisses de l'espace quoi, dont un rital, un japonnais, un russophone et deux ou trois mâchoires bien carrées comme l'oncle Sam sait en produire, depuis leur classe et leur apprentissage à bord de "The Wheel" en orbite autour de la Terre jusqu'à leurs déboires à la surface de la planète rouge. Il n'y a pas vraiment d'histoire en fait. Disons qu'avec un peu de recul et une grande indulgence, que dis-je, une grande clémence vis-à-vis des effets spéciaux, on peut peut-être imaginé le film comme une sorte expérience de l'espace. Du genre futuroscope. L'histoire, si tant est qu'il y en ait une, sert d'avantage de prétexte à l'action, si tant est qu'il y en ait, qu'à une vague question existentielle de la place de l'homme dans l'espace sur fond de conquête spatiale. Les personnages sont caricaturaux, les situations très prévisibles et le film, donc, plus une invitation à un voyage dans le cosmos qu'un film à proprement parler. N'empêche, il se dégage un charme indéniable de cette naïveté ambiante et la force évocatrice de l'espace est assez surprenante.
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le 26 oct. 2014

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