La crème de la crème est très intéressant par son thème principal : des adolescents d'écoles de commerce veulent développer un réseau de prostitution avec les mêmes loi qu'on leur enseigne dans les cours de microéconomie. Ici le marché du sexe est un marché purement économique pas de place à l'émotion ce qui compte c'est la satisfaction du consommateur ( celle qui éprouve par le sexe) et du profit de l'entreprise à court et long terme( le fric remporté par cette opération ). Il faut trouver un nom qui embellit le propos: c'est le club des cigares et on ne parle pas de prostitution devant le client, la fille est payée à passer la soirée avec le gars et non pas à coucher. On utilise donc des termes biens choisis pour bien vendre le produit. D'abord, il faut embaucher du personnel : du coté des filles on va leur acheter une activité ( la présence puis éventuellement le sexe) à un prix économique intéressant et on va augmenter l'offre du marché. On va les flatter et les encourager à se lancer dans le marché via de solides négociations de vente. De l'autre coté, la demande est croissante, de plus en plus d'hommes sont intéressés par ce marché et sont près à dépenser pour voir leurs désirs comblés. Lorsque la demande redevient trop faible, il faut convaincre de nouvelles part de marché et donc de nouveaux clients venant d'autres parties de l'école ou d'autres écoles.
Le marché de l'économie est comme celui du sexe: c'est le profit qui compte avant tout avant le bien être des humains et d'une quelconque moralité du marché. On est prêt à dépenser pour combler nos besoins compulsifs. Le parallèle est brillant car on voit les dérives de personnes qui reproduisent un système qui leur parait rationnel hors il ne l'est pas. L'économie n'est pas une science rationnelle, il est absurde d'aller jusqu'au boutisme et de ne pas raisonner également en terme social. Dans le groupe, ils perdent peu à peu la raison morale pour se lancer dans l'économie pure sans traitement social. On se retrouve face à des personnes qui ne savent plus quand ils sont réellement appréciés par la personne ou quand la personne a payé ou est payé pour effectuer ce genre de services. On se retrouve face à une société humaine qui ne réfléchit plus sur le social mais sur la rentabilité ou la satisfaction des désirs que cela peut lui apporter.
Le film est donc intelligent et surprenant dans son propos mais on peut regretter qu'il ne creuse pas assez dans ces bonnes idées et reste un divertissement sympathique mais peu surprenant. La fin a également ni queue ni tète et nous laisse face à un petit sentiment d'inaboutissement alors que le film est plutôt bien réussi appareilleur. Une semi-bonne surprise mais il est néanmoins dommage que cette bonne surprise n'aille pas plus loin et ne surprenne davantage dans son épilogue raté.