Quand la carricature nous abat...
Doctorant en sociologie politique, plutôt critique des grandes écoles, un pourfendeur de ces fils (et filles) à papa qui réussissent grâce aux capitaux économiques et culturels hérités, attendais avec impatience la "vengeance" des petits gars de province, rejetés par l'élite de ces écoles, qui ne font pas partie de la crème de la crème quoi, du gratin ! De plus, quand on voit que Kim Chapiron (Dog Pound merde) réalise, on s'attend à un foutu bon film ! Mauvaise nouvelle, ce n'est pas le cas.
Des dialogues plutôt médiocres (n'est pas Aaron Sorkin qui veut), une réalisation banale, un scénario facile, un peu trop, fait de raccourcis, de caricatures grossières, presque perturbantes, à se demander si le scénariste a déjà tenté de convaincre une meuf de se prostituer en 3 minutes chrono ?! Je veux bien que celui-ci croit dur comme fer que les femmes avec un job sous-payé s’extasient devant l'idée de se taper un fils à papa contre de l'argent, une estime de soi retrouvée, de l'argent facile, un sentiment de progresser d'une classe sociale, d'être une transfuge de classe, mais il doit bien être le seul !
A la limite, ce qui sauve le film, c'est l'univers relativement bien retranscrit des soirées étudiantes. Les logiques inhérentes aux clubs des grandes écoles. la violence symbolique à l'égard des provinciaux, des admis sur dossier. Aussi, les jeunes acteurs, Kim Chapiron a d'ailleurs toujours su s'en servir pleinement, exploiter au maximum ces derniers, et c'est le cas ici aussi. Bref, un film assez quelconque, caricatural, dont vous pouvez tout à fait vous passer !