Avec son lot de défauts sur la narration, la construction - et dé-construction - des liens entre les personnages, ce film a quelque chose de tangible, fragile et incertain. Contrairement à la plupart des films desquels on attend la fin de l'histoire ; ici, on attend le fond. Quel est le fond du propos ? Quel sujet Kim Chapiron veut-il traité / dénoncé ?
(Lire la critique de Djaevel qui pose avec clairvoyance toutes les questions légitimes)
Ce projet qui tente de casser, un peu maladroitement par moment, les codes conventionnels a un goût d’inachevé ou de légère sortie de route dans un milieu qui personnellement me fascine.
Et pourtant, la fraîcheur des jeunes acteurs, la beauté de certaines filles et la tenue globale du film tend à laisser un goût agréable, malgré/grâce à certaines scènes gênantes ou quelques passages à vide. La crème de la crème a surtout l'immense mérite de m'avoir fait découvrir Alice Isaaz, qui, avec ses faux airs d'Ellen Page, incarne cette fille mystérieuse et assurée, culottée et sensible, mais surtout irrésistible.