Screw the looking glass
L’enquête lacunaire et vouée à l’échec sur le citoyen Kane le disait déjà : il est souvent impossible, chez Welles, d’accéder à la vérité des êtres. Ce n’est pas les rapports mère-fils dans La...
le 24 janv. 2017
71 j'aime
3
Film noir par excellence porté par un casting 5 étoiles, La Dame de Shanghai se veut un film à double tranchant mais pas exempt de tous défauts.
La mise en scène du premier tiers du film est quelque peu brouillonne, trop de plan rapide incrustant des gros plans de Rita Hayworth sans raison valable et l'utilisation trop systématique de faux décors en fond de scènes alors que ce n'est pourtant pas qu'un film de studio. (retouches ou contraintes des producteurs?)
Mais une fois l'intrigue mise en place, tout devient limpide où se mêlent apparences trompeuses et faux-semblants.
Tout comme Ingrid Bergman dans Casablanca, le noir & blanc sublime Rita Hayworth, beauté envoutante et hypnotique symbole du star-système hollywoodien dont Orson Welles tombe sous le charme, tout comme son personnage.
Michael O'Hara donc, protagoniste arrogant mais terriblement naïf qui se laisse entraîner dans une machination qui le dépasse pour les beaux yeux d'Elsa Bannister (qui pourrait le blâmer?). S'il paraît pour un homme fort au début, on se rend vite compte qu'il ne s'agit que d'une vulgaire marionnette, manipulé à tour de rôle par plusieurs Gepetto.
La voix-off du personnage vient d'ailleurs régulièrement commenter et dénigrer ses propres agissements.
Tout comme il dénigre ses employeurs, comparant ses derniers à des requins, ceux-ci représentant sans doute les producteurs hollywoodiens. La scène de l'aquarium où s'embrassent les deux amants est du coup fort en symbolisme.
Le ou les twists end finaux maintiennent un suspens palpable jusqu'aux derniers instants, ne sachant qui est vraiment derrière la machination, jonglant entre l'onirisme ou la folie des personnages et la réalité.
La scène finale, et la déchéance de Miss Bannister est une belle métaphore au tout Hollywood où la beauté fatale n'est finalement que corruptible et mortelle.
N.B: La VF est juste abominable.
Créée
le 8 sept. 2015
Critique lue 300 fois
2 j'aime
D'autres avis sur La Dame de Shanghai
L’enquête lacunaire et vouée à l’échec sur le citoyen Kane le disait déjà : il est souvent impossible, chez Welles, d’accéder à la vérité des êtres. Ce n’est pas les rapports mère-fils dans La...
le 24 janv. 2017
71 j'aime
3
Je ne sais pas pour vous, mais je commence à avoir une idée bien arrêtée de ce que je recherche dans un film noir : Une atmosphère particulière, où le meurtre, le vice, le sexe, la violence et...
Par
le 10 janv. 2011
54 j'aime
41
Orson Welles, encore mince et beau, et sa femme Rita Hayworth, au sommet de sa sculpturale beauté. L’enfant terrible du Wisconsin, génial touche à tout, homme de théâtre, de radio et de cinéma,...
le 6 juin 2019
32 j'aime
9
Du même critique
Pour commencer, çà me fait rire toutes ces critiques notés 4 ou 5 qui dénoncent un album commercial et formaté à la vente. Déjà on parle de Nekfeu, pas de Rockin Squat, Casey ou Ol Kainry, c'est pas...
Par
le 6 oct. 2015
30 j'aime
15
Je ne ferais ici pas la critique du Retour du Jedi mais de la saga entière. Cette dernière oscille entre 1 & 3 au niveau des note. La nouvelle trilogie, épisodes I à III, est vraiment sans...
Par
le 6 févr. 2015
13 j'aime
4
Le disque commence pourtant pas mal. Les 3 premiers titres aux beats lourds laissent présager le meilleur sans pour autant être transcendant. Booba nous gratifie de quelques punchlines dont il a le...
Par
le 6 déc. 2015
12 j'aime
7