Y'a-t-il 5 bonnes raisons d'aller voir "La danseuse" le premier film de Stéphanie di Giusto ? En cherchant, il se peut qu'il y en ai, car avouons-le le film est sympathique, ambitieux mais pas franchement réussi.
Raison numéro 1 :
Vous êtes un(e) accro à la presse people, vous suivez depuis sa première photo au sortir de la salle d'accouchement l'avancée dans la gloire de la jolie Lily-Rose Depp ? Vous irez donc contempler sa première apparition au cinéma. Jolie comme un coeur, fraîche comme toute jeune fille bien maquillée et bien éclairée, elle apparaît vers la moitié du film dans le rôle d'Isadora Duncan, celle qui éclipsera bien vite la carrière de Loïe Fuller. Petit point de détail. Pas d'emballements excessifs, elle est doublée pour les scènes de danse. Mais, il n'y a pas que la fille de Johnny Depp qui peut attirer le chaland. Soko, l'interprète principale a été, m'a-t-il semblé, bien plus mise en vedette dans la presse que la charmante Lily-Rose. Impossible d'éviter les nombreux portrait de la comédienne/chanteuse, chantre d'une différence assumée et visiblement très vendeuse. Autre point de détail. Toute sympathique qu'elle soit, Soko a été meilleure ailleurs et semble se spécialiser dans les rôles de taciturnes...
Raison numéro 2 :
Vous êtes fan de danse et son histoire n'a presque aucun secret pour vous. Un biopic sur Loïe Fuller, maillon faible et un peu oublié, ne peut que vous intéresser. Là, encore, pas d'emballements. Le parti-pris de la réalisatrice est plus proche de l'évocation lyrique que de la biographie, laissant beaucoup de zones dans l'ombre et concentrant son film sur quelques années seulement. Quelques chorégraphies sont joliment représentées mais ne constituent pas l'axe majeur du film qui est...est... ailleurs sans doute, mais lequel ? Difficile à dire, tant le film s'égare dans pas mal de directions sans en exploiter aucune pleinement.
Raison numéro 3 :
Vous êtes amateur de films à la photographie soignée, aux images nimbées de brumes ou de voiles blancs transparents voletant sur de jolis corps gracieux de jeunes filles en fleur. Vous avez un souvenir délicieux de "Bilitis" de David Hamilton ( ok c'est pour les plus de 50 ans !) dont vous gardez en tête, en plus de sa musique sirupeuse, la grâce éthérée et délicate d'un cinéma que l'on ne pourrait plus faire aujourd'hui. Alors, vous retrouverez un peu de cette imagerie dans" La danseuse", comme si les amours lesbiennes étaient vouées à se vivre dans les draperies de soie et les voiles de coton fin qui volent au vent.
La fin sur le blog
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