Une autobiographie imaginaire et poétique sur les lieux qui virent naitre le réalisateur, d'une éducation à la dure par un père cruel et implacable, admirateur de Staline, à peine adoucie par une mère qui ne s'exprime qu'en chantant et voit dans son fils la réincarnation de son père tombé dans un tonneau d'alcool. Dans cette relecture baroque et surréaliste, le père parcourt le long et compliqué chemin de l'ignominie à la rédemption en ourdissant le projet d'éliminer le dictateur. Une partie du film qui le tient éloigné de son village, le fait devenir soigneur du cheval du despote et s'avère longue, développant une argumentation politique dont la banalité contraste avec l'extravagance qui a prévalu jusqu'alors, nous faisant côtoyer une galerie de personnages et de freaks dans une ambiance à la Fellini. Objet singulier, à la fois dérangeant et captivant, qui prouve une liberté totale de création pour parvenir à l'idée de la réinvention comme échappatoire salutaire. En confiant le rôle de son père à son propre fils, le cinéaste continue à brouiller les pistes.
PatrickBraganti
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Fims vus en 2013

Créée

le 12 nov. 2013

Critique lue 285 fois

1 j'aime

Critique lue 285 fois

1

D'autres avis sur La Danza de la Realidad

La Danza de la Realidad
-Absalon
8

Critique de La Danza de la Realidad par -Absalon

Peu à peu, alors que les minutes et puis les heures s'écoulent, une réflexion s'impose au spectateur et ne le quitte plus : "La Danza de la Realidad" est un film insupportable. Trop bavard, trop...

le 15 sept. 2013

14 j'aime

La Danza de la Realidad
Teklow13
7

Critique de La Danza de la Realidad par Teklow13

Comme l’indique son titre, le nouveau film du rare Jodorowsky, son précédent remonte à il y a 23 ans, est une danse de la réalité. Un espère d’immense tourbillon d’images et de sensations qui...

le 22 mai 2013

11 j'aime

2

La Danza de la Realidad
StphaneLemaire
5

La danza de l'Efferalgan !

Un sentiment très mitigé m'a habité pendant le visionnage de ce film et encore après, ne serait-ce que pour le noter. Pour résumer ce sentiment, je n'ai été ni déçu ni emballé, mais perturbé, parfois...

le 19 janv. 2014

10 j'aime

Du même critique

Jeune & Jolie
PatrickBraganti
2

La putain et sa maman

Avec son nouveau film, François Ozon renoue avec sa mauvaise habitude de regarder ses personnages comme un entomologiste avec froideur et distance. On a peine à croire que cette adolescente de 17...

le 23 août 2013

89 j'aime

29

Pas son genre
PatrickBraganti
9

Le philosophe dans le salon

On n’attendait pas le belge Lucas Belvaux, artiste engagé réalisateur de films âpres ancrés dans la réalité sociale, dans une comédie romantique, comme un ‘feel good movie ‘ entre un professeur de...

le 1 mai 2014

44 j'aime

5