Ce film, mettant en scène un Matthew McConaughey dans un rôle d'avocat un peu véreux qui n'hésite pas à verser des pots de vins pour arriver à ses fins : gagner, arrive à présenter la tentative de rédemption d'un personnage présenté comme un anti-héros.
Si le début du film nous laisse penser que le protagoniste est un 'bad guy" pour qui toutes les petites combines sont bonnes pour défendre son client, nous sommes finalement face à un personnage qui s'interroge et qui, finalement, fini par redevenir le classique du héros américain : un bon gars qui défend sa famille.
Ce long-métrage n'apporte pas vraiment de nouveauté : la situation au début et à la fin est sensiblement la même : pas de modifications dans le quotidien de notre héros. Il traite encore avec des gangs de motards, est toujours impliqué dans une relation étrange avec son ex-femme, défend des clients qui sont coupable sans le moindre remord. En clair, pendant deux heures, on nous présente un avocat qui veut rétablir la justice, qui possède des valeurs morales et qui souhaite "make it right" pour découvrir au final qu'il n'a pas changé et que toute cette histoire n'était qu'une illumination de bienveillance et l'apparition éphémère d'un esprit de droiture chez notre personnage.
Toutefois, si l'on se détache de ce constat un peu mitigé, on se rend compte que l'histoire en elle-même vous attire. On souhaite découvrir comment va s'en sortir notre avocat borderline qui, l'espace d'une affaire, est tiraillé entre ce qu'il fait d'ordinaire et ce qu'il doit faire. À cela s'ajoute une multitude de personnages secondaires haut en couleurs. Et bien que leur apport à l'histoire ne soit que mineur, accessoire, on a presque envie d'en savoir plus sur eux, qu'il s'agisse de Franck Levin (William H. Macy), le détective Lankford (Bryan Cranston) ou encore Val Valenzuela (John Leguizamo).
Au final, on se retrouve à un film qui, bien que discutable quand à son univers global, notamment l'histoire de Mick Haller, présente un scénario bien ficelé, supporté par des acteurs qui joue juste, des plans adaptés aux scènes et une bande son qui emmène le spectateur. En résumé : un film qui vous tiendra en halène pendant ses deux heures et qui ne cesse de surprendre.