Ce film est une étrangeté. Un OVNI. Quelque chose qui passe, dont on ignore à la fois l'origine et le but, mais qui reste gravé dans la tête, précisément à cause des incertitudes qu'il suscite. Finalement, « La dilettante » porte très bien son nom.
C'est l'histoire de Pierrette Dumortier. Une femme d'environ 45 ans, qui débarque en France après plusieurs années passées en Suisse, où elle s'ennuyait à mourir. Elle arrive alors, renoue le contact avec ceux qu'elle a cessé de voir depuis des années, dont ses enfants, et crée de nouvelles relations avec des individus et des environnements aussi différents que surprenants.
C'est un film sur une manière de vivre. Sur un choix de mener son existence. Avec ses avantages et ses inconvénients. Et c'est bien ces inconvénients qui rendent le film aussi intéressant. Pierrette est, comme son nom l'indique, une dilettante. « Dans le dictionnaire, c'est quelqu'un de passionné qui fait les choses pour son plaisir » dit-elle à sa meilleure amie après que sa fille lui ait attribué cet adjectif, mais en le définissant autrement...
Pierrette travaille (ou plutôt s'amuse) dans l'éducation nationale, dans la restauration, en passant par la vente d'antiquités. Elle va, elle vient, pleine de vie et de bonheur, mais sans jamais penser aux conséquences de ses actes sur la vie des autres. C'est la question que pose le film. Jusqu'où peut-on aller dans la légèreté de vivre sans faire de mal aux autres ? Et comment réagit-on lorsque cette légèreté nous conduit à affronter un monde que l'on refuse ?
Car Pierrette, malgré sa légèreté et son dénie de ce monde ennuyeux, triste et prêt à tout pour arriver à ses fins, va devoir s'y confronter. Mais juste ce qu'il faut. Avec le plus de légèreté possible.