De Marguerite Duras, je n'ai lu que L'amant et Un barrage contre le Pacifique. Dès les premières secondes, on sait déjà que Mélanie Thierry sera une bonne narratrice, sa manière de lire Duras, de la faire vivre est remarquable. J'ai donc aimé la narration, la prestation de Mélanie Thierry, la réalisation léchée qui se rapproche parfois au plus près du visage de Marguerite, les scènes suggérées quand la douleur est trop grande et que les images sont alors imprégnées d'un flou parce qu'on n'a pas toujours envie de voir les choses. J'ai aimé l'histoire, cette attente insoutenable, cette douleur immense, inhumaine avec laquelle vivent d'ailleurs toutes ces femmes et tous ces hommes qui attendaient quelqu'un. J'ai aussi aimé Benoît Magimel qui retrouve un rôle à la hauteur de son talent.
Mon seul bémol reste comme souvent Benjamin Biolay, que j'ai trouvé plus sobre que d'habitude mais sans ce petit supplément d'âme.
Un beau film.