
Nouveau film de sport pour le paternaliste Depardieu. Le style est le même mais la réalisation est jeune, Sorriaux s'accaparant les codes du genre pour en faire quelque chose qui respire le nouveau cinéma. Pourtant il est dans la même veine que les comédies populaires les plus généralement éloignées d'une écriture intelligente ; on devra subir l'histoire d'un homme dont la gloire et l'argent ont faire perdre les manières, l'ancienne trahison qui le hante, la différent familial, la présence féminine qui fait contrepoids aux déversements de testostérone, et les dialogues qui coulent avec la fluidité de grosses briques.
La comédie en est d'autant plus détonnante. Pas trop pipi-caca, souvent dans la mise en opposition et le contraste relativement libre de clichés du citadin avec le rustique, il trouve un nouveau moyen de traiter les fantasmes des salles de cinéma parisiennes. Avec un peu d'absurde, La Dream Team se tient à l'écart d'un humour facile. S'il n'invente rien et que sa recette est vouée, au mieux, à donner naissance à une lignée peu durable de comédies médiocres, il dénote et gagne à être vu à condition que l'on sache à quoi s'attendre.