Oubliez Wonder Woman (2017) le féminisme au cinéma ressemble à ça :

On ne pouvait appréhender le dernier film de Niki Caro (réalisatrice du touchant "L'affaire Josey Aimes") autrement qu'étant engagé et féministe ; d'autant plus avec la présence de Jessica Chastain en tête d'affiche.
Ce film ne déroge pas au modèle établi par son prédécesseur : il s'agit donc d'un portrait de femme forte.

Mais au-delà de ça, il dépeint une période de l'histoire maintes fois vue au cinéma, avec beaucoup de finesse, de pudeur et de sensibilité.
La réalisatrice distille en effet les scènes fortes avec doigté, en y ajoutant toute l'Humanité à laquelle elles devaient pouvoir prétendre : des détails, des regards, des gestes qui nous font oublier l'espace d'un instant l'écran, le jeu des acteurs... Pour un résultat très à fleur de peau, touché par la grâce. J'ai rarement été autant touchée par ces images, que je connais pourtant...

Il s'agit donc d'une incroyable histoire vraie, d'un destin, de tout le courage d'un homme, et de la Beauté de sa femme. Une personne rare, avec des valeurs, des convictions. Une personne prête à tous les sacrifices pour faire le Bien autour d'elle. Une Femme avant tout, qui a ouvert son coeur (et ses portes) à plusieurs centaines d'âmes esseulées et terrifiées ; qui les a accueillies et choyées, comme s'il s'agissait de ses propres enfants. Une histoire d'instinct (maternel), et d'Amour infini. Pour l'animal, et pour l'Homme.