Que reste t-il de ce film un peu ampoulé ?
Ampoulé par une Chiara et un Roschdy qui font le boulot dans la vie quotidienne mais qui, une fois au tribunal, doivent jongler avec des tirades socio-psy lourdes à faire pâlir les plaidoyers des avocats.
Ampoulé par un procès qui ne parvient à tenir le doute créer à son début. Tout progressivement disculpe Lise, l'adolescente accusée. Seul son mutisme aura mis du trouble dans le film.
C'est d'ailleurs ce silence qui me reste. Il vient s'opposer à la procédure de recherche de la vérité du procès. Il est porteur d'ambiguité et traduit la sincèrité d'une jeunesse qui doit encore apprendre la rationalisation feinte des adultes.
La conclusion en dénonciation d'un procès qui juge les moeurs adolescentes tire largement à côté. Le film oublie que nous sommes tous pas bien net quand il s'agit de donner du sens à nos affects et à nos actes. On se sent finalement plus proche des adolescents que de ces adultes bien trop sûr d'eux. La morale n'a rien à voir avec ça, c'est leurs hésitations qui nous les rend plus humains.