"Que savons-nous des adolescents de 16 ans , 17 ans voire 18 ans ?
Que savons-nous de leurs codes , de la relation qu'ils entretiennent avec leur corps ? Que savons-nous de leurs désirs , de leurs fantasmes peut-être même de leurs blessures et de leurs chagrins ? Que savons-nous de leurs amitiés , de leurs amours ? Quoi qu'il en soit, la liberté sexuelle est un acquis depuis bien longtemps alors ne basculez pas dans un procès d'arrière-garde. La cour d'assises est la plus noble et la plus exigeante des juridictions mais elle n'a pas à verser dans le jugement moral. Si vous condamnez Lise Bataille, vous aurez jugez vous n'aurez pas rendu justice."
Ah , preach Annie Mercier !
La fille au bracelet met en scène Mélissa Guers dans le rôle de Lise Bataille , principale et seule accusée du meurtre de sa meilleure amie , Flora.
On suit donc son procès où on découvre petit à petit sa vie privée sans jamais vraiment la connaître.
En effet , le visage de Lise est impénétrable et elle garde son mystère jusqu'à la fin.
On assiste cependant aux regards qui essayent de la lire , de l'interpréter et de la condamner pour un acte qu'elle n'a peut-être pas commis.
Tout y passe , ses silences , ses postures les mots qu'elle emploie comme sa vie intime. On profite alors pour la slut-shamer et se baser sur une certaine "morale" pour s'en faire un avis.
Ce qui est totalement absurde et ridicule dans une situation pareille , ça nous rappelle d'ailleurs un certain Meursault condamné à mort pour n'avoir pas pleuré aux funérailles de sa mère.
Malheureusement , même aujourd'hui énormément de procès se déroulent ainsi et ça nous pousse à nous interroger sur la fiabilité de la "justice" .
Note : après avoir revisionné le début du film , je me suis rendue compte qu'elle a toujours porté un bracelet , a-t-elle été un jour "libre" ?