C'était cool. Comme pour pas mal de comédies de cette année ou de films qui ont été vendus comme tel (La Loi de la Jungle ou Ma Loute), j'ai mis un peu de temps avant de rentrer vraiment dans le film. Je savais à peu près quel genre d'humour était développé dans le Palmashow et si je trouvais que ça pouvait marcher plutôt bien dans leurs sketchs, j'ai été sceptique quant à l'efficacité que ça pouvait avoir dans un long-métrage qui se voulait plutôt ambitieux dans son genre. Et je dois avouer que je n'ai pas été super emballé par le début. Je voyais toutes les coutures du genre, les blagues n'étaient pas spécialement drôles, je trouvais cette humour franchouillard lourdingue, etc. Mais à partir du moment où le film se montre plus ambitieux dans sa mise en scène, dans sa reconstitution de l'époque et du contexte historique, la sauce commence à prendre forme on va dire. La succession de scénettes et de gags réussit à tisser l'air de rien toute une histoire, le duo devient plus convaincant et le film se montre plus inventif dans les gags qu'il met en scène. Le film réussit même à créer de vrais enjeux dans sa seconde partie qui touche à tout ce qui concerne la Résistance, la persécution des minorités, et la propagande (à ce titre, superbes les courts-métrages de propagande en noir et blanc qui appuient davantage la crédibilité de la Reconstitution historique avec un charme rétro-kitch assez savoureux). En lorgnant ainsi du côté du film de guerre et du film d'espionnage qu'il s'amuse respectueusement à pasticher, le réal accouche finalement d'un film dans l'esprit de La Grande Vadrouille, ce qui est relativement flatteur.