La Folle Journée de Ferris Bueller par Jérôme Richenauer

Voilà la définition même du film fun. Ferris Est un cancre, oui. Mais un cancre charismatique aux yeux de ses camarades, intelligent et malin quand il s’agit de faire des choses qui ne le sont pas et à qui tout, absolument tout réussi. Un jour il décide de faire l'école buissonnière, entrainant son meilleur ami, Cameron, hypocondriaque et peureux, subissant presque cette amitié, et sa petite amie Sloane, qui pour le coup bien que mignonne est assez transparente. L'histoire, même si elle ne casse pas trois pattes à un canard, est marrante et se laisse suivre sans interruption, grâce au rythme soutenu et surtout aux dialogues, qui sont excellents, Ferris n'hésitant pas à casser le 4ème mur pour s'adresser directement au spectateur. Alors soyons honnête... Autant Ferris passe pour quelqu'un de cool, autant c'est une tête à claque que je n'aimerais vraiment pas avoir en ami, tant je serais sûr de tout prendre à sa place. Rajoutons à cela un côté arrogant... Mais le personnage de Cameron a une véritable évolution et se trouve être un personnage très réussi et attachant. Le principal problème, pour moi, c'est que le film vient avec une morale. Celle qu'il faut parfois se déconnecté, relâcher la pression, oublier ses problèmes, le tout rehaussé par le côté tyrannique du proviseur. Alors autant la morale n'est pas forcément mauvaise, mais nous la faire passer par le prisme d'adolescents qui n'en ont pas, des problèmes, me gêne un peu. Ces gamins ont des parents pleins aux as. Et autant Cameron a quelques situations conflictuelles avec son père par rapport à ça, autant Ferris en profite, surtout qu'il est pourri gâté. Du coup les personnages sont bien plus proche du cliché du rêve américain que du véritable ado de tous les jours. Mais ça n'enlève pas le côté fun du film, et parfois ça suffit.