Ferris Bueller Can't Lose
Même si le teen movie est un genre relativement ancien (on peut même remonter jusqu'aux années 50 pour définir son origine), il n'explosera réellement que dans les années 1980, avec des films comme "Risky Business", mais surtout avec les œuvres de John Hughes qui, déjà bien avant de réaliser ses premiers films, se plaignait de la peinture des adolescents au cinéma. Il réalisera ainsi le désormais culte "Breakfast Club", mais aussi "Ferris Bueller's Day Off", encore aujourd'hui source d'inspiration à la fois pour de nombreux cinéastes, mais aussi dans la vraie vie (j'en sais quelque chose - la scène où il mime sa maladie a été une véritable muse pour ma part).
Même si "Ferris Bueller" est clairement en dessous de la force dramatique renversante de "Breakfast Club", il n'en est pas moins drôle. Broderick n'est pas nécessairement un mec que j'apprécie particulièrement (notamment ce qu'il est devenu, quelle carrière pourrie quand même), mais il reste la force de "Ferris Bueller", débordant d'énergie et total freestyle. C'est délirant, c'est drôle, ça peut paraître parfois un peu trop loufoque mais Ferris représente à merveille le fantasme caché de la plupart des jeunes, encore aujourd'hui. Celui d'un jeune branlou aimé de tout le monde et à la confiance en soi inégalable.
On pourra reprocher au film un tas de truc, notamment dans des passages pas forcément très utiles, voir lourds, mais l'accent porté sur le fun et la véritable qualité des protagonistes en jette beaucoup (ce caméo de Charlie Sheen, juste unique!).
On ne rigole pas aux éclats devant "Ferris Bueller's Day Off" mais on prend clairement son pied : histoire simple mais maîtrisée, gags concons mais ambiance délirante à souhait. Imparfait mais définitivement l'un des teen movies les plus influents des années 80. Un must-see en soit.