Natalie Dormer en mode biatch, jumpscares après jumpscares, le Japon pour les nuls

Bon, oui, moi aussi, j'ai vu "horreur" et "Natalie Dormer" dans la même phrase, j'ai eu une irrépressible envie de voir de quoi il en retournait. Bien mal m'en a pris.
The Forest est un film à la médiocrité surprenante, car le potentiel de faire un (très) bon film était pourtant là. Malheureusement pour nous, ce n'était clairement pas le but des producteurs de The Forest. Ils ont exploité la forêt d'Aokigahara et l'histoire tragique des nombreux japonais qui s'y donnent la mort comme pas permis, et ils en sont ressorti avec cette daube qu'ils ont l'audace d'appeler un film d'horreur. Juste non.

A la tête de mes griefs envers The Forest, le cruel manque d'imprévisibilité. On sait pertinemment et systématiquement ce qui va se passer, à chaque moment du film et ce du début à la fin. C'est vraiment nul, pour le coup.
En plus, on doit se taper un défilé de jumpscares qui ne font même pas sursauter : WTH, Jason ?
Jason, c'est pour Jason Zada, alias le réalisateur de ce film. Je ne suis pas bien sure de sa part de responsabilité dans le résultat qui nous a été présenté, mais désolé Jay, faut bien que quelqu'un prenne.

Mais c'est pas tout ! On pourrait croire qu'ils se rattrapent en entourant la fin d'un peu de suspense, (cf The Strangers Prey at Night par exemple) pour nous donner une raison de se dire qu'on a pas totalement perdu notre temps devant ce film, mais non. Ce n'est pas à l'ordre du jour. Jason, il veut séduire de l'ado pré-pubère, c'est tout. Les fans de films d'horreur, ça l'emmerde. Mais ce qu'il n'a pas compris, c'est qu'on constituait 70% de son audience, le pauvre.

On a donc une fin ridicule (vraiment) et des incohérences en veux-tu en voilà. Tellement d'incohérences, qu'on se demande bien comment ils ont réussi à convaincre Natalie Dormer de participer à cette blague. N'étant pas nés de la dernière pluie, on ne se demande pas trop longtemps, non plus, mais tout de même.

Je vous raconte une des fameuses incohérences, pour me défouler.
On apprend dans les dernières minutes du film que la sœur disparue, Jess, est en fait perdue depuis 5 jours dans l'immense forêt. Ok, pas de soucis. Seulement, au moment où elle sent sa sœur quitter ce monde (oui, c'est un truc de jumeaux, cherchez pas, vous pouvez pas comprendre), elle se trouve supposément à son campement de fortune, en PLEIN milieu de la forêt. Comment je sais ça ? Simple : la veille, les deux aventuriers du dimanche, Sara et Aiden se trouvaient justement à ce campement - quand la miss Jess n'y était pas, forcément - et devaient soit se mettre en chemin en milieu d’après-midi pour retourner à la civilisation, soit passer la nuit là parce que selon Michi, le super guide japonais, ce camp se trouvaient à plusieurs heures du trail (le chemin balisé d'où ils venaient). Forte de toutes ces informations, je ne vois pas mais alors pas du tout comment un sprint de 5 minutes, 10 au mieux, a pu amener Jess à la lisière de la forêt, tombant pile sur le groupe de recherche. Aucun sens, n'est-ce-pas ? C'est aussi mon avis.

Bref, vous l'aurez compris, The Forest n'a pas d'intérêt au niveau horrifique.

Pourquoi un 4/10 alors ?
Parce que :
- La forêt est très belle donc certains plans sont magnifiques,
- La localisation du film au Japon est rafraîchissante. Cela change des films américains habituels, même si les deux acteurs principaux sont américains,
- L'histoire de la forêt d'Aokigahara est pas mal flippante,
- Le film est pas trop mal réalisé dans l'ensemble,
- Quand la petite japonaise chelou vient chercher Sara, c'est un chouilla angoissant, par moment, on peut leur laisser au moins ça,
- Aiden qui vient toujours au secours de Sara, alors que c'est une total biatch, qui l'a bien niqué, au final, et pas comme il aurait voulu.

Et voilà, je crois qu'on a fait le tour de tous les points positifs de ce film.