De l'art d'enc**** Hollywood



Guillermo Del Toro à enterré le respect en ce début 2018. Tiraillé entre les demandes des fans pour le mythique épisode 3 d'Hellboy ( qui de base n'as jamais été prévu ), et les refus successifs pour se réapproprier les droits d'adaptation dudit Comics, celui-ci fera son spin off centré sur ce qui pourrait être Abraham, sans jamais citer son nom ni faire de lien direct à celui-ci.
Mais les clins d’œils discrets aux fans sont glissés dans le film : les œufs, la musique, grande passion de celui-ci dans les 2 Hellboy, ses capacités étant aussi les mêmes que dans les films.
Au delà de ça La forme de l'eau aurait pu être mieux, les cotés négatifs étant en fait assez nombreux malgré tout.
L'évolution de leur relation était au début intéressante à suivre et puis elle le relâche et allez pour fêter ça on b.. non sérieusement j'y arrive pas, pourquoi fallait foutre en l'air CE moment là ? ça n'as rien d'intime, on y crois pas une seconde c'est expédié comme on s'essuie. déception au niveau du traitement de la relation donc.
Deuxième point, les personnages sont des cadres à l'image et non l'inverse, pourtant le film s'appelle la forme de l'eau non ? moi je vois un militaire macho, un serveur raciste, un vieux, une muette, un amphibien... bref vous avez compris, on à rien à creuser, pas de réelle profondeur.
Maintenant je met quand même un léger 7, rehausser pour l'occasion du " coup de cœur " parce que ce film en soi n'est pas mauvais je pense, en voulant mettre les personnages comme cadre du récit, et non au centre de celui-ci Guillermo nous fait ressortir ( volontairement ou non ) le point essentiel de celui-ci : l'eau.
L'eau comme écoulement du temps, l'eau comme espace, l'eau comme délivrance.
L'eau ici découpe le récit, le rythme, le remplis au final. Vous remarquerez facilement comment l'eau finis par remplir chaque plan, chaque séquence du film. Au début c'est assez discret, puis au fur et à mesure que la relation entre Abraham et Elisa avance, celle-ci se voit entouré par un univers liquide, de la pluie aux larmes, du verre d'eau à la baignoire.
Mais l'eau propose ainsi, et ça peut être jugée simpliste ou arriviste, des trouvailles visuelles intéressantes, évidemment la scène de la salle de bain qui fuite jusque dans le cinéma, mais aussi la scène d'ouverture ou l'on pressent déjà la fascination de l'eau d’Élisa, et un peu après on découvre les trois cicatrices sur son cou, tentative pour devenir un poisson ? Ou y était-elle destiné ?
Pour finir l'eau est ici vu comme la délivrance pour Elisa, son objectif, sa quête. La faxcination pour l'amphibie lui renvoie à sa situation, à ce parallèle, cette passerelle entre deux monde qui se crée en le personnage d'Abraham.
La forme de l'eau est une expérience visuelle, un liquide de 2 heures coulant devant nous, sans que l'on puisse arrêter son flux ni l'altérer aucunement, il y à peu de place certes à l'interprétation, peu de places pour un scénario ou un développement profond, peut être qu'avec d'autres choix de mise en scène on aurait pu faire ci ou ça largement mieux mais bon j'en ai tiré une bonne expérience tout de même.


Ah, et je veux quand même un Hellboy 3 faut pas déconner non plus ahah !

Spiralis
7
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le 9 févr. 2018

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Spiralis

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