C’est grâce à son sacre aux oscars que mon cinéma à enfin diffusé La forme de l’eau. Enfin, j’ai donc pu découvrir le dernier film de Guillermo Del Toro, un grand cinéaste.
Il faut le préciser car il aura mis du temps avant d’avant des récompenses pour son travail. Et pourtant, que ce soit dans le drame, le fantastique, l’émotion, ou même le plaisir geek, il a toujours réussit à sortir des films marquant. Parfois en mélangeant tous ces éléments pour en tirer le meilleur. Une fois encore, il a navigué entre les projets avortés (Les montagnes hallucinés, Hellboy 3, Pacific Rim 2 dont il a quitté la réalisation…) avant d’aboutir à ce film que l’on attendais pas forcément avant son annonce. Pourtant, il l’a dis à de nombreuses reprises : une des séquences de cinéma qui l’a le plus marqué lui vient de La créature du lac noir. Et c’est de cette séquence qu’il tire ce film.
Autant ne pas trop en dire sur l’histoire qui est celle d’Elisa, une femme muette, qui travaille comme femme de ménage dans une entreprise. Un jour, elle découvre que son employeur mène des expérience sur une créature marine. Elle vas un peu se retrouver en elle et va s’en rapprocher…
Et c’est sur cette base que va se dérouler une histoire qui, en elle même, n’a rien de bien impressionnante, mais qui bénéficie du traitement de son réalisateur, dans la mise en scéne autant que dans l’écriture. Les personnages, aussi bien principaux que secondaire, sont vraiment caractérisés et on s’y attache, d’autant qu’aucun n’est foncièrement mauvais, à une exception prés. Ce qui en fait aussi un film trés optimiste sur l’acceptation des différences. Car en y regardant de plus prés, chacun des personnages principaux posséde sa différence : Elisa est muette, Giles est gay, Zelda est noire… et tout cela ne semble jamais être une obligation, mais bel et bien une logique qui s’intégre à l’histoire.
L’usage de la voix off, rare mais précieuse, donne au film les atours d’un conte que l’on se laisse raconter, dans lequel on plonge, au milieu de décors crédibles mais qui parviennent à conserver un soupçon de magie. Un bien beau film. Et on ne se posera pas la question de savoir s’il est vraiment le meilleur film, au point de mériter iun oscar. Cette compétition n’ayant pas de sens, contentons nous d’apprécier un excellent film, offert par un grand réalisateur, et de grands acteurs.