Une nouvelle version de la belle et la bête. La bête rappelle ”La Créature du Lac Noir” de Jack Arnold (1954). Le but de la bête, conquérir la belle, le but du jeune héros, tuer la bête pour conquérir la belle. La femme est donc l’enjeu. Ange et démon en conflit.. la femme objet de la tentation mais aussi la tentatrice, thème biblique éternel. Mais la, il s’agit aussi de mettre la différence en évidence. La bête, monstre aquatique aux possibilités multiples , intéressante pour la promotion des uns, le coté scientifique pour les autres. La femme, différente car muette ayant subit des sévices. Deux être rejetés par la société car trop dissemblable mais qui s’unissent et se comprennent. Ce film de G. del Torro rejoint donc les thèmes éternel de l’amour entre deux êtres déchirés, sauf que cette fois ci, ils se retrouvent et s’enlacent pour l’éternité, sublime image de la fin.. Les effets visuels sont bien réussie et même si le costume du monstre s’inspire un peu trop de ”La créature du Lac Noir” , l’ambiance rétro, années 60, avec guerre froide et espionnage en toile de fond est bien rendu. Les personnages manquent singulièrement de profondeur.. La belle et son prince charmant tout deux muets mais mélomane s’unissent dansent et chantent dans leurs rêves. Le rôle des intervenants est linéaire, pas dévolutions, les méchants deviennent franchement caricaturaux.. Je m’attendais à nettement mieux de la part de ce cinéaste.