Del Toro est capable de créer des atmosphères uniques qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Après Pan's Labyrinth et Crimson Peak, deux films que j'avais absolument adorés, j'en attendais énormément de The Shape of Water, dont l'affiche m'avait particulièrement enthousiasmé. Si le réalisateur mexicain montre une fois de plus tout son talent artistique, je ne peux qu'être déçu par l'intrigue et les personnages bourrés de clichés. Del Toro semble avoir intégré dans le camp des gentils un maximum de "minorités opprimées" (par le méchant mâle blanc) dans le seul but d'entrer dans le moule du politiquement correct.
Mais le "pire" reste le dénouement:
Alors qu'Elisa s'apprête à remettre à l'eau la créature, Strickland les rattrape et les tue. Le film aurait dû s'arrêter là, avec une fin tragique qui aurait été beaucoup plus bouleversante à mon avis. Au lieu de cela, Del Toro opte pour un happy end où les gentils gagnent contre le méchant (seul un personnage secondaire meurt).
Bref, j'ai beaucoup apprécié The Shape of Water pour son style, mais Del Toro donne l'impression d'avoir réalisé le film dans l'unique but de décrocher l'Oscar, c'est-à-dire un film très (trop) "PC". Dommage.