Criiii criiii criiiii criiiii
Quand j'étais petit, je partais en vacances chez ma grand-mère dans le sud de la france, à La Caunette. Pour moi, c'était le bonheur. On allait à la plage, on montait chercher des escargots et des herbes séchées dans la garrigue, au dessus du village. Tout le monde nous connaissait, et on connaissait presque tout le monde aussi : l'épicier du coin, chez qui je louchait sur les bonbons et les cornets surprise, le voisin expert en mécanique, toujours en train de trafiquer sa mobylette, le vigneron local et son vin de qualité variable… En bref, là bas, le bonheur coulait de source, simple comme bonjour.
Dans la Gloire de mon père, c'est pareil. C'est un film simple comme bonjour, très bien écrit, qui sent bon les vacances et qui rend heureux. Evidemment, le matériau n'est pas pourri à la base, mais le talent de Yves Robert pour mettre ce formidable récit en images est manifeste, et le pari n'était pas forcément gagné d'avance. Donc oui, j'adore ce film, pour le message limpide qu'il exhale, pour sa beauté plastique, pour ses acteurs formidables, pour sa bande son géniale, pour me rappeler mes vacances de petit garçon. Mine de rien, ça fait déjà pas mal pour un seul film.