On est loin du niveau de Fellini, mais quand on copie les grands maîtres...!!!
Un très bon accueil public et critique, sanctionné d'un Oscar du Meilleur film étranger, pour ce film qui me paraît digne d'intérêt mais surestimé...
Les élèves égalent rarement les maîtres, quant à les dépasser n'en parlons pas... Paolo Sorrentino s'est choisi comme maître le géant Federico Fellini en prenant comme principales sources d'inspiration "La Dolce Vita", pour le côté superficialité de la vie mondaine romaine, et "Huit et demi", pour le côté introspectif artiste qui se cherche... Et j'ai eu du mal à s'enlever de l'esprit ces deux grandes œuvres quand on visionne le film.
J'ai eu du mal aussi à ne pas un réalisateur derrière la caméra qui veut à tout prix montrer qu'il est capable de faire de jolis travellings (au début c'est l'overdose !!!).
Heureusement que Sorrentino peut compter sur son acteur principal Toni Servillo, très charismatique et talentueux, et qu'il réussit superbement quelques scènes à l'instar de celle où le protagoniste, sans cacher la sienne, met une femme un peu trop orgueilleuse face à sa médiocrité ou encore celle où une petite fille peint un tableau en s'engluant de peinture et en se frottant énergiquement, jusqu'à l'épuisement, sur la toile pour un résultat qui laisse coi. Et je me suis même surpris à être ému lors de la dernière demi-heure.
Mais tout ça pour dire que quand on copie les grands maîtres, on peut arriver à un bon résultat sans, loin de là, l'égaler bien sûr. "La Grande Bellezza" en est l'exemple.